
Des «opposants» ont pris l’habitude de qualifier systématiquement de «politiques» certains procès. Une stratégie qui ne convainc plus personne, car entre les activités politiques régies par la loi et les activités à visées déstabilisatrices, il y a tout un monde.
L’affaire d’atteinte et de complot contre la sûreté intérieure de l’État, connaîtra à partir du 4 mars prochain un début de dénouement avec une première audience à distance pour les accusés, et ce, pour des raisons de sécurité. Une décision, somme toute logique, eu égard à la gravité de cette affaire et à l’identité des inculpés. Ces derniers ne seront donc pas traduits devant le tribunal de première instance de Tunis et le premier procès se déroulera sous très haute surveillance.
La demande de libération déposée par le comité de défense en mars 2023 a été rejetée en décembre 2023. Plus d’une cinquantaine de personnes sont impliquées dans cette affaire qui a défrayé la chronique, car certains des accusés étaient considérés comme «intouchables». Certes, il ne faut pas écarter la présomption d’innocence avant la traduction devant le tribunal, mais au vu du reportage transmis sur la chaîne Attessia dans la soirée de ce vendredi et les déclarations du chroniqueur Riadh Jerad, la minutieuse enquête diligentée par le Parquet du pôle judiciaire antiterroriste n’accouchera pas d’une souris comme le souhaitent vivement les avocats de la défense. «L’opinion publique se heurtera à la découverte de la réalité de cette affaire complexe», a-t-il déclaré, tout en montrant un volumineux dossier inhérent à l’affaire, devant la caméra.
Comme pour appuyer ses dires, prochainement, les personnes de nationalité étrangère et les représentants des médias pourront assister au déroulement du procès. Il est, on ne peut plus clair, que l’affaire cache des vérités qui seront dévoilées en temps opportun, et les accusés auront droit à un procès équitable. Les opposants et avocats de la défense ont toujours cette tendance de balayer d’un revers de main les accusations. Une stratégie de défense destinée à perturber l’évolution de cette affaire et jeter le discrédit sur les éventuelles décisions juridictionnelles. Le temps des procès politiques est révolu et il importe que la justice suive son cours, loin des futiles accusations et des fake news partagées sur les réseaux qui ne méritent pas qu’on s’y arrête.
Pour rappel, des opposants politiques et hommes d’affaires, dont Khayam Turki qui a été proposé par le parti Ennahdha comme candidat pour remplacer Elyes Fakhfakh à la tête du gouvernement en 2020, l’homme d’affaires Kamel Letaief, l’avocat et homme politique Ghazi Chaouachi, Abdelhamid Jelassi du parti Ennahdha, sont impliqués dans cette affaire, d’où ces tentatives de semer le trouble par le biais de mensonges et rumeurs colportés et des menaces adressées à l’égard de certains journalistes et juges.